Terre tenue dans une main

La transition énergétique : est-elle sur une voie rapide ?

Le passage aux énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien est déjà bien engagé. Mais la grande question pour les années à venir est de savoir à quelle vitesse cela va se produire. Car une transition lente signifierait que les fournisseurs d’électricité continueraient à prospérer, et nous manquerions les objectifs de réduction des émissions inscrits dans l’accord climatique de Paris de 2015. Par contre, si la transition est rapide, les objectifs de Paris seront à portée de main. Dans ce qui suit, Alpes Energies Nouvelles nous dresse l’état des lieux en se basant sur le rapport du Global Future Council on Energy du Forum économique mondial.

Les mesures à prendre pour accélérer la transition énergétique

Selon le rapport du Global Future Council on Energy du Forum économique mondial, quatre mesures clés pourraient déterminer la fréquence de l’accélération de la transition énergétique.

La première mesure consiste en l’adoption à grande échelle des énergies renouvelables. En ce qui concerne la deuxième mesure, elle repose sur l’innovation dans les technologies énergétiques et la détermination de la fréquence des nouvelles applications, si elle doit être faite à une fréquence progressive ou rapide.

Le solaire et l’éolien sont déjà moins chers par rapport aux autres types d’énergies, et les véhicules électriques rivaliseront dans pas longtemps avec les voitures à moteur à combustion interne. Ces données suggèrent que les obstacles qui freinent la transition énergétique seront solubles dans un avenir prévisible.

De plus, de nouvelles vagues d’innovation sont à venir, sous forme de technologies naissantes. Ajoutons à cela, les prix des énergies renouvelables qui chuteront rapidement en conduisant à une croissance exponentielle de l’énergie verte.

La troisième mesure, quant à elle, est celle qui concerne les politiques publiques.

Actuellement, les politiques existantes ont une portée limitée. Mais l’histoire nous enseigne qu’il y a des points de basculement : dès qu’un véritable changement survient, il tend à être adopté rapidement. Et étant donné que les nouvelles technologies vertes apportent déjà de meilleures alternatives aux besoins énergétiques des consommateurs, les décideurs politiques répondront favorablement aux demandes de leurs électeurs. Une fois qu’un nombre suffisant de politiciens reconnaîtra que la transition énergétique n’est pas coûteuse et qu’elle apportera tant de bénéfices pour les citoyens que pour l’environnement, ils mettront à jour les règles régissant les marchés de l’énergie pour faire place au changement qui est déjà en cours.

La dernière mesure clé est celle qui porte sur les marchés émergents, ceux-ci pourraient soit suivre la voie des pays encore alimentés aux combustibles fossiles, soit faire un bond en avant vers de nouvelles technologies énergétiques.

Dans des pays peuplés comme la Chine et l’Inde, il faudra sans aucun doute produire beaucoup plus d’énergie pour les citoyens, surtout qu’il y a près d’un milliard de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’électricité. Mais cela ne signifie en aucun cas qu’il faut opter pour des combustibles fossiles à fortes émissions. Les énergies renouvelables sont en train de devenir de plus en plus abordables, et deviendront bientôt le premier choix évident pour produire de l’énergie.

Le point de vue des professionnels

Du point de vue d’Alpes Energies Nouvelles et de beaucoup d’autres professionnels du domaine, les données évoquées dans le rapport du Global Future Council on Energy du Forum économique mondial citées ci-dessus suggèrent une transition énergétique rapide dans les années à venir.

Mais le véritable danger réside dans les principales parties prenantes, qu’il s’agisse d’investisseurs ou de décideurs qui peuvent prendre de mauvaises décisions en se trompant sur la voie dans laquelle ils se sont engagés. Si tel est le cas, il faudrait restreindre les coûts des actifs à forte intensité de carbone, voire freiner les investissements dans des technologies obsolètes. Par ailleurs, si les parties prenantes reconnaissent le rythme rapide de la transition énergétique mondiale déjà en cours et adoptent le changement, nous parviendrons à atteindre les objectifs de Paris et avoir une planète qui permette à tous de vivre en prospérité. Il ne reste qu’à espérer que les décideurs mobilisent et unissent leurs efforts pour accélérer la transition énergétique.


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